Je reviens vous donner de mes nouvelles après un long désertage du blog.
Cet été, j'ai fractionné mes vacances : jamais plus de quelques jours sans arrosage du jardin car mes gentils voisins mitoyens n'étaient présents qu'une semaine pour assurer l'intérim. Malgré de courtes absences mon jardin a souffert de la canicule et ce dès cette fameuse semaine où ils étaient pourtant présents. J'ai eu de nombreuses pertes, j'en aurais pleuré mais le bilan s'est imposé.
Même si je le sais déjà il ne sert à rien de s'escrimer à tenter de faire pousser des plantes à qui le lieu ne convient pas, que ce soit à cause de la terre, des racines d'arbres concurrentes ou bien encore de l'exposition.
Je me suis dit : "plus d'achats exorbitants" bien que les tentations soient grandes à la vue de vos magnifiques jardins et du choix immense lors des fêtes des plantes. Constater ce qui a résisté et s'en souvenir pour l'année prochaine. Et, dans la mesure du possible, prélever des tiges à droite à gauche pour faire des boutures et faire des semis. Ma petite serre pliante achetée cet hiver m'a permis d'avoir plus de succès que l'an dernier et c'est un point positif qui met du baume au coeur.
Malheureusement, j'ai dû prendre une décision qui remet les compteurs à zéro : celle de me séparer de ma maison dans laquelle je suis depuis 3 ans.
Le voisinage a toujours été bruyant : musique à fond qui s'entend même fenêtres fermées en provenance de la maison en face de la mienne. Nous ne sommes que 2 personne à réagir et je suis arrivée à saturation d'autant plus qu'une terrasse surplombe mon jardin. Les demandes gentilles réitérées pendant 3 ans auprès de ces habitants en colocation n'ont rien changé. J'ai fini par me fâcher et menacer un des colocataires de faire intervenir la police. Il y a eu une grosse amélioration depuis (comme quoi la douceur ne sert à rien) mais j'ai trop encaissé et je suis arrivée à saturation au point de rester enfermer certains jours malgré le beau temps.
2019 devrait donc me voir retourner en location dans un appartement car mon fils vient de rentrer à la fac et je ne peux m'éloigner de Paris. Je m'accorderai le temps nécessaire à la réflexion pour une nouvelle maison, un jour, ailleurs, dont je ne pourrai profiter qu'aux vacances ou les week-ends dans le meilleur des cas. En attendant il me faudra survivre sans le contact quotidien avec la nature dont j'ai de plus en plus besoin en vieillissant.
J'essaierai donc d'accompagner le changement puisque la sérénité ne peut se trouver où je suis actuellement mais j'avoue que le blues s'empare de moi régulièrement car vivre dans une maison avec jardin était un rêve d'enfant pour lequel j'ai économisé année après année. Par ailleurs, j'ai peur de me planter lors de mon prochain achat et je trouve tellement difficile de choisir un endroit où habiter. Il y a des décisions difficiles à prendre lorsqu'on vit seule.
En attendant, je vous laisse avec cette jolie potée composée des mini-mottes offertes par Sylvaine et notamment ces salpiglossis enchanteurs dont je garde le nom dans un coin de ma tête.
La photo est de juillet mais j'aime tellement ces couleurs éclatantes que je l'ai mise en fond d'écran de mon téléphone.
Très beau week-end à vous